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2. Observer et diagnostiquer les supports anciens

Avant d’appliquer, il faut comprendre. Avant de rénover, il faut écouter le mur.

Lire le mur avant de toucher à la truelle


Tout commence ici.

Avant de penser enduit, peinture ou isolation, il faut observer le mur.

Chaque bâtiment ancien parle : il raconte son histoire à travers ses teintes, ses fissures, ses sels, ses reprises.

Un bon artisan, c’est avant tout un lecteur de matière.


Observer, c’est comprendre comment le mur vit : comment il respire, où il garde l’eau, où il la rejette.

C’est aussi reconnaître les traces d’erreurs passées – ciment, peinture étanche, enduit bloqué – qui ont coupé le mur de sa respiration naturelle.


Un diagnostic bien mené, c’est la moitié du travail déjà fait.


Identifier le support

Chaque matériau a sa logique : il faut le respecter pour qu’il dure.

Type de mur

Indices visuels

Réaction à la chaux

Conseils

Brique pleine ancienne

Couleur orangée, joints tendres

Très compatible avec chaux NHL 3.5 ou CL90

Éviter les ciments, garder une souplesse de liaison

Pierre calcaire tendre

Aspect crayeux, poussiéreux

Excellente accroche, à traiter avec chaux douce

Brosser sans agresser, joints à la chaux fine

Moellon ou schiste

Surface irrégulière, hétérogène

Support difficile, besoin d’accroche

Utiliser un gobetis riche et un corps souple

Torchis ou pisé

Texture terreuse, sensible à l’eau

Très respirant, à protéger sans étanchéité

Privilégier enduits CL90 ou argile

Mur en blocs ciment ou béton ancien

Aspect dur, gris

Peu respirant, risque d’incompatibilité

Purger ou utiliser une sous-couche minérale adaptée


💡 Astuce terrain :
Regarde toujours la base du mur : c’est là que les problèmes apparaissent d’abord.
Remontées d’eau, traces blanches, cloques, humidité persistante – le pied de mur dit tout.


Reconnaître les pathologies courantes


➤ L’humidité

  • Remontées capillaires : base du mur sombre, salpêtre, enduit qui s’écaille.
  • Infiltrations : taches verticales, mur froid, odeur de moisi.
  • Condensation : surface brillante, souvent côté intérieur.


🧱 Solution FAIRĒKO :

  • Com-Cal Humical – mortier déshumidifiant à porosité ouverte, idéal pour murs humides.
  • Com-Cal BASE/Gordillo's Base – rejointoiement minéral respirant pour pierre naturelle.
  • Com-Cal Restaura S / Gordillo's Stuc fin – finition minérale respirante qui protège sans bloquer.


➤ Les sels et efflorescences

Les sels (nitrates, sulfates) viennent de l’eau. Quand le mur sèche, ils ressortent à la surface et détruisent les enduits.

Ils forment des traces blanches poudreuses, souvent au niveau des soubassements.

🪶 Bon réflexe :
Ne jamais brosser à sec ni enfermer le mur.
Laisser respirer, brosser à l’eau claire, et remplacer les couches bloquantes.


👉 Produit conseillé :

Com-Cal Humical / Gordillo's BASE DRAINANTE – mortier à porosité élargie qui laisse les sels migrer sans cloquer.


➤ Les fissures

Elles révèlent toujours une cause : mouvement, retrait, tassement, séchage trop rapide.

Avant de combler, il faut comprendre.

Certaines sont superficielles (faïençage), d’autres structurelles (rupture de liaison).

⚒️ Solution artisan :
  • Nettoyer la fissure, l’élargir légèrement.
  • Appliquer Com-Cal Roc/Base/Restaura ou un mortier Gordillo’s compatible.
  • Finition à la chaux souple pour laisser le mouvement.


➤ Les cloques et décollements

Souvent liés à un enduit trop fermé (ciment, acrylique).

Le mur ne peut plus respirer : l’eau piégée pousse l’enduit jusqu’à le décoller.

👁️ Symptôme : surface creuse au tapotement, son “vide” caractéristique.
💧 Solution : purger sans agresser, réenduire à la chaux naturelle.


Com-Cal Restaura NHL 3.5 ou Gordillo’s Mortier Base Aéra sont parfaits pour reconstruire une peau respirante.


➤ Le farinage ou la poudre blanche

Un enduit farine quand la chaux n’a pas eu le temps de “prendre” :

séchage trop rapide, support sec, ou chaux trop pauvre.

🧰 Rappel de base :
Humidifier avant d’enduire, protéger du vent, du soleil, et laisser le temps au mur de respirer.


Un mur se soigne par la lenteur, pas par la rapidité.


Outils et gestes d’observation


L’artisan doit savoir regarder autrement :

  • 👋 La main : passe-la sur le mur — froideur, rugosité, humidité sont des indices.
  • 👃 Le nez : une odeur de moisi ou de sel signale une migration d’eau.
  • 👀 Le regard : cherche les changements de couleur, les lignes de ruissellement, les nuances d’humidité.
  • 👂 Le son : tapote avec le manche de la truelle – un “creux” indique un décollement.


🪜 Matériel utile sur chantier :

  • Lampe rasante ou frontale.
  • Marteau d’analyse / truelle.
  • Test hygromètre simple.
  • Brosse douce, petit burin pour sonder les joints.


👉 Et surtout : toujours observer avant de casser, avant de laver, avant d’enduire.


Comment réagir : les bons réflexes de diagnostic

  1. Identifier la source d’humidité (extérieur, pied de mur, fuite).
  2. Vérifier la nature des couches existantes (ciment, peinture, enduit).
  3. Purger seulement ce qui est nécessaire.
  4. Choisir une solution respirante et réversible.
  5. Laisser sécher naturellement, sans déshumidificateur.


💡 Exemple concret :

Une façade en briques anciennes cloquée sur 60 cm de haut.

→ Purge du ciment.

→ Application de Com-Cal Humical en pied de mur.

→ Corps d’enduit Restaura NHL 3.5.

→ Finition minérale Restaura S NHL 3.5, Kalei Stuc & Staff ou badigeon Gordillo’s Pintura de Cal.


Résultat : mur assaini, respiration restaurée, teinte homogène, sans film ni sel.


Supports anciens et isolation biosourcée


Sur les bâtiments anciens, l’isolation doit accompagner le mur, pas le bloquer.

Les isolants rigides étanches sont souvent incompatibles.

On préfère des matériaux ouverts à la diffusion : liège, fibre de bois, chaux-chanvre.


👉 Pour ces systèmes, on utilise :

  • Com-Cal Adherecal – colle minérale et sous-couche respirante.
  • Com-Cal Adherecal – corps d’enduit compatible ETICS respirant.
  • Com-Cal Adherecal - Estucal - Restaura S avec renfort - Kalei – finitions minérales naturelles.
  • Com-Cal Pintura exterior - Jabelga - limewash - Gordillo's Pintura - Silicate - Tecnan Hydrofuge - Hydro-Syl - protections qui permet une meilleur durée de vie


⚠️ Erreur à éviter :
Coller un isolant biosourcé avec une colle acrylique ou un ciment-colle.

C’est annuler tout l’intérêt du système.


L’esprit du diagnostic à la chaux

Travailler à la chaux, c’est d’abord comprendre la respiration du mur.

Chaque matériau vit, bouge, échange avec son environnement.

Quand on enferme un mur, il meurt.

Quand on lui rend sa respiration, il retrouve sa santé.


👉 Le rôle de l’artisan est d’écouter avant d’agir :
observer les signes, choisir la chaux adaptée, doser la patience autant que la matière.

C’est ce savoir-faire qui fait la différence entre une façade refaite… et une façade réparée.


Produits FAIRĒKO recommandés

Situation

Solution

Produit conseillé

Murs humides ou salpêtre

Assainissement respirant

Com-Cal Humical

Rejointoiement pierre/brique

Mortier minéral fin

Com-Cal Roc

Com-Cal Base

Com-Cal Restaura

Collage isolant biosourcé

Colle respirante

Com-Cal Adherecal

Corps d’enduit respirant

Chaux naturelle prête à l’emploi

Com-Cal Base / Restaura

Finition décorative

Finition minérale respirante

Estucal Kalei ou Gordillo’s Pintura de Cal


Conclusion

Observer, c’est déjà réparer.

Le diagnostic n’est pas une perte de temps, c’est un geste de respect envers le mur.

En comprenant son fonctionnement, on évite les erreurs coûteuses et on garantit la longévité du travail.


La chaux n’est pas qu’un liant : c’est une méthode de lecture du bâti ancien.

Et le bon artisan n’est pas celui qui enduit vite, mais celui qui prend le temps de regarder avant d’agir.


🧭 La Méthode de Diagnostic FAIRĒKO


Observer, comprendre, agir avec justesse

Le diagnostic est la première étape du bon geste.
Avant de sortir la truelle, il faut écouter le mur.


Chez FAIRĒKO, on enseigne aux artisans une méthode simple et efficace, basée sur l’observation et le respect du bâti ancien.

1. Observer avant d’intervenir
Regarder, sentir, écouter : le mur parle.
  • Passer la main : la température, la rugosité, la poussière sont des indices.
  • Tapoter : un son creux indique un décollement.
  • Noter les différences entre zones hautes et basses.

📌 But : comprendre le fonctionnement du mur avant d’envisager un enduit ou une isolation.


2. Identifier le support
Chaque matériau a sa respiration propre :
  • Brique ancienne → chaux souple (NHL 3.5 ou CL90).
  • Pierre tendre → chaux aérienne douce (CL90).
  • Moellon / schiste → enduit souple et épais.
  • Torchis / terre crue → chaux-argile, jamais de ciment.

📌 But : adapter la formulation à la nature du support, jamais l’inverse.


3. Repérer les pathologies
Chercher la cause avant de traiter le symptôme :
  • Remontées capillaires ?
  • Infiltrations d’eau de pluie ?
  • Condensation intérieure ?
  • Sels, cloques, fissures ?

📌 But : éliminer les causes (eau, blocage, ciment) avant de refaire un enduit.

4. Choisir une solution respirante
Toujours préférer une solution minérale et ouverte à la diffusion.
  • Murs humides → Com-Cal Humical
  • Réparations → Com-Cal Roc
  • Corps d’enduit → Com-Cal Base / Restaura
  • Finitions → Kalei ou Gordillo’s Pintura de Cal

📌 But : redonner au mur sa capacité à sécher naturellement.

5. Respecter le temps du mur
La chaux ne se précipite pas.
Elle a besoin de lenteur, d’humidité et de soins.
Protéger du soleil, du vent, et laisser faire la carbonatation.

📌 But : un enduit qui respire, c’est un mur qui vivra longtemps.


🧰 En résumé


Observer – Identifier – Diagnostiquer – Choisir – Respecter.
Cinq mots simples pour un chantier durable.

Chez FAIRĒKO, on enseigne aux artisans à travailler avec la matière, pas contre elle.
Parce que chaque mur mérite d’être compris avant d’être refait.

1. La chaux : matière vivante et écologique
Comprendre, choisir et appliquer la chaux naturelle pour des murs sains et durables